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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 11:15

 

Bien avant l'alarmisme actuel face aux fluctuations du système climatique de la Terre, deux scientifiques américains avaient parfaitement bien anticipé les changements à venir. Début 1979, George Alexander, journaliste scientifique au Los Angeles Times de 1972 à 1989, détaille leur analyse pour les lecteurs du St. Petersburg Times, un journal paraissant en Floride (en version originale ici ; déniché par le blogueur Steven Goddard).

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St. Petersburg Times, 1er janvier 1979

Prévision : tendance au réchauffement jusqu’à l’an 2000, puis fort refroidissement

Par George Alexander, du Los Angeles Times


LOS ANGELES – La persistance d’un temps frais sur l’ensemble du globe est prévue jusqu’au milieu des années 1980, puis une tendance au réchauffement devrait s’installer jusqu’à la fin du siècle – suivie d’un fort refroidissement après l’an 2000, qui pourrait se faire ressentir durant toute la première moitié du XXIe siècle.

C’est du moins ainsi que les docteurs Leona M. Libby et Louis J. Pandolfi entrevoient le climat de la Terre pour approximativement les 70 prochaines années. Ils s’appuient pour leurs prévisions sur l’analyse détaillée des configurations climatiques passées telles qu’elles apparaissent dans des arbres pluri-centenaires, des échantillons de glace profonde en provenance du Groenland et des carottages du plancher océanique du bassin de Santa Barbara, en Californie.

Le Dr. Libby, professeur adjoint d’ingénierie à l’université de Californie, à Los Angeles, et le Dr. Pandolfi, ancien étudiant de 3e cycle dans le laboratoire du Dr. Libby et actuellement chercheur à la Global Geochemistry Corp. de Santa Monica en Californie, se sont intéressés aux tendances climatiques pluri-annuelles du passé, du présent et de l’avenir. Partant de l’hypothèse que le climat varie de manière cyclique, répétitive, les deux chercheurs ont tenté de reconstituer les conditions climatiques passées à partir de différents indices. Précisément, ils ont fait des analyses chimiques des anneaux de croissance d’arbres âgés de quelques centaines d’années à plus de 1800 ans, dont l’épaisseur est fonction chaque année des précipitations, du dioxyde de carbone et des autres nutriments absorbés.

L’épaisseur des cernes de croissance des arbres a longtemps été considérée comme un indicateur grossier des conditions climatiques d’une année – un cerne épais, par exemple, suggérant un large apport en eau et en nutriments et des températures favorables – mais dans le travail des Drs. Libby et Pandolfi, publié en 1976, cette approche a été étendue et améliorée.

Pour cela, ils ont calculé des facteurs tels que le rapport de certains isotopes (différentes formes du même élément) comme l’oxygène 16 (O16) et l’oxygène 18 (O18) dans l’anneau de croissance d’un arbres datant, disons, de 800 ou 900 ans, et l’ont comparé au rapport des isotopes d’un anneau récent, pour lequel la température annuelle est connue. Le Dr. Libby et Pandolfi ont ainsi été en mesure de travailler sur les tendances climatiques des siècles passés, pour lesquels il n’existe autrement aucun enregistrement.

Les mesures des cernes de croissance des arbres montrent par exemple le « Petit âge de glace » du XVe au XVIIIe siècles, lorsque la température moyenne annuelle a diminué de seulement 1 à 2 degrés Fahrenheit [environ 0,5 à 1 °C]. La moyenne chute d’environ 15 à 20 degrés Fahrenheit [environ 8 à 11 °C] lors d’une ère glaciaire.

Bien qu’elle semble faible, une légère chute de température telle que celle-ci suffit aux glaciers des Alpes, de Scandinavie, d’Alaska et de Nouvelle Zélande pour s’étendre dans leurs vallées respectives bien plus loin qu’actuellement. Les Drs. Libby et Pandolfi ont trouvé des preuves supplémentaires qui non seulement corroborent leurs travaux antérieurs sur les climats du passé, mais suggèrent également de possibles tendances climatiques à venir.

Par exemple, des carottes de sédiments du plancher océanique prélevées dans le chenal de Santa Barbara contiennent des concentrations d’uranium et de carbone organique variant de manière identique aux isotopes d’oxygène des cernes de croissance des arbres.

Dans un article à paraître dans une revue scientifique, les deux chercheurs écrivent : « Dans les arbres, qui poussent grâce à l’eau de pluie, les variations isotopiques de leurs cernes de croissance (annuels) pourraient être des indicateurs climatiques car la composition isotopique de la pluie et du dioxyde de carbone varie en fonction de la température ». En effet, les variations isotopiques de très vieux arbres du monde entier coïncident presque parfaitement avec les températures relevées en Angleterre avec des thermomètres au mercure depuis le début du XVIIIe siècle.

Les enregistrements isotopiques et thermométriques s’accordent très bien sur les décennies froides de la fin des XVIIe et XVIIIe siècles, lorsque les températures ont chuté de un à deux dixièmes de degré [Fahrenheit].

Est-ce un hasard si tant de grands palais et de châteaux européens ont été construits au début du XVIIIe siècle, lorsque les températures, telles que révélées par les données issues des cernes de croissance des arbres, étaient douces ? Le Dr. Libby ne le pense pas. Elle considère que c’est parce qu’il y a eu plusieurs années consécutives de soleil et de pluie abondante qu’il y a eu abondance de nourriture et autres matières premières.

Plus récemment, ces 70 dernières années, le monde a connu un boom agricole. La température moyenne de la Terre a augmenté d’environ 1 à 1,5 degré [Fahrenheit], variation sensiblement égale, mais de sens opposé, à la baisse ayant eu lieu durant le Petit âge glaciaire.

Lorsqu’elle et Pandolfi prolongent leurs courbes dans le futur, ils montrent des températures moyennes plus basses jusqu’au milieu des années 1980. « Ensuite, ajoute le Dr. Libby, nous voyons une tendance au réchauffement (d’environ un quart de degré Fahrenheit) à l’échelle du globe, jusqu’à l’an 2000 environ. Par la suite, il fera réellement froid – si l’on en croit nos projections. Cela doit être testé ». Un refroidissement de quel ordre ? « Facilement d’un ou deux degrés, et peut-être même trois ou quatre degrés. Le refroidissement nous séparant d’un âge de glace n’est que de 10 degrés ».

 

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Les lecteurs de passage sur La Trogne et qui ne suivent guère le dossier "réchauffement climatique anthropique" seront sans doute surpris qu'une telle prévision de la part de ces scientifiques, il y a plus de trente ans, soit décrite comme avérée jusqu'ici. S'ils ne se documentent que grâce à la presse française, c'est normal. Comment ne pas croire, alors, que les températures ne cessent de grimper en flèche. C'est bien ce qui est affirmé un peu partout, dans la presse écrite, ainsi qu'à la radio et à la télévision. Voici la courbe d'évolution de la température globale moyenne de la Terre, depuis janvier 1979, date de parution de l'article, d'après le Hadley Centre et la Climate Research Unit (CRU), qui fournissent ces données pour le GIEC :

 

http://www.woodfortrees.org/graph/hadcrut3vgl/from:1979/plot/hadcrut3vgl/from:1979/mean:24

 

L'observation de cette courbe permet de mieux comprendre les tournures journalistiques habituelles, mettant en exergue que telle année est la énième plus chaude depuis trente ans (dans leur discours, ce serait plutôt un siècle, voire un millénaire, ou plusieurs pour les plus téméraires), ou encore que les X plus chaudes depuis trente ans (idem) font partie des dix ou quinze dernières années. En somme, c'est une manière d'insister sur la relative chaleur de ces années, en se gardant bien de laisser transparaître que la température n'augmente plus au niveau global depuis une bonne dizaine d'années. Ce que Leona M. Libby et Louis J. Pandolfi avaient anticipé, annonçant la fin du réchauffement pour l'an 2000, avant une nouvelle période de refroidissement, comme il en a déjà tant existé. Pour les tenants de la doxa carbocentriste, ce n'est là qu'une pause dans le réchauffement, qui ne saurait être strictement linéaire. La tendance de moyen et long terme ne serait alors aucunement remise en cause. Pour d'autres, au contraire, il y a là une discordance majeure avec ce que prévoient les modèles et peut-être le signe d'une inflexion. Contre toute attente (du seul point de vue du consensus médiatico-scientifique), la courbe de la température moyenne globale pourrait-elle montrer les prochaines années, et pour longtemps, une baisse ? À suivre...

 


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