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La Trogne

 


2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 20:00

 

Revenons un court instant sur un aspect anecdotique de la récente campagne de l'élection présidentielle. Le candidat Emmanuel Macron, devenu depuis président de la République, avait bien malgré lui alimenté une petite polémique médiatique, le buzz sur internet étant très souvent repris et commenté par les journalistes et tous ces gens que l'on nous dit être importants.

Lors d'un déplacement à la Réunion, Emmanuel Macron avait déclaré, à propos des grèves ayant alors lieu en Guyane :

 

« Ce qu'il se passe en Guyane depuis plusieurs jours est grave. C'est grave en raison des débordements. Mon premier mot est celui d'un appel au calme, parce que bloquer les pistes d'un aéroport, bloquer les décollages, et parfois même bloquer le fonctionnement de l'île ne peut être une réponse apportée à la situation ».

 

Bien sûr, la Guyane française n'est pas une île. Coutumier des bourdes, on pourrait penser que l'actuel président français ne savait plus très bien ce qu'il en était. Il est bien sûr possible, aussi, que le fait de se trouver sur une île ait influencé sa réponse, qui aurait donc été autre depuis la métropole. Accordons-lui le bénéfice du doute.

 

 

Monsieur Macron a évidemment démenti qu'il ignorait l'ancrage continental de ce territoire français. Il ne faudrait surtout pas qu'on pense que c'est un ignare, alors même qu'il a l'image d'un premier de la classe, ce qu'il fut.

 

 

Son entourage de communicants a maladroitement expliqué qu'il parlait en réalité de ce que l'on appelle l'île de Cayenne, où se sont concentrés les plus gros problèmes liés aux grèves. Bien essayé, mais il est manifeste qu'il a fait une erreur. Simplement. Il aurait dû l'admettre en parlant d'un bête lapsus, ou bien jouer la carte de premier de la classe jusqu'au bout. Mais peut-être personne autour de lui n'avait-il les éléments lui permettant d'y aller au bluff.

Feuilletons un vieil ouvrage belge mais sérieux de 1842, la Nouvelle géographie élémentaire, sous titrée d'après les meilleurs géographes et les voyageurs les plus récents. De quoi se tenir au courant.

 

 

Voici ce que l'on dit de la Guyane, à la page 299 :

 

 

Non, l'ayahuasca n'est pas responsable d'une quelconque hallucination de la part des aventuriers et missionnaires de l'époque. Il s'agit au contraire d'une curiosité hydrologique ayant longtemps fait parler dans les salons du XVIIIe siècle, avant que l'explorateur et grand savant prussien Alexander von Humboldt en fasse une description au tournant du XIXe siècle, assurant le monde des géographes de cabinet de son existence : le Casiquiare.

Il s'agit d'une chenal naturel reliant l'Orénoque (qui coule vers le nord-ouest avant de bifurquer vers le nord-est) et le Rio Negro (qui rejoint l'Amazone dont il est un affluent, en coulant vers le sud-est). Le Casiquiare est un diffluent de l'Orénoque. Une partie des eaux de ce dernier diverge et s'en va rejoindre le Rio Negro après un parcours de plus de 300 kilomètres.

 

 

Une île étant sommairement une terre entourée d'eau de toutes parts, il est possible, en faisant preuve d'une certaine souplesse d'esprit, d'en reconnaître une en Amérique du Sud, délimitée par l'Orénoque, le Casiquiare, le Rio Negro, l'Amazone et bien sûr l'océan Atlantique. Une île que l'on a longtemps désignée sous le nom de Guyane et qui, géologiquement parlant, correspond assez bien à ce que l'on nomme « Plateau des Guyanes ».

 

 

Emmanuel Macron aurait eu beau jeu de faire l'érudit a posteriori et de faire taire ainsi ses adversaires politiques en les prenant à leur propre piège. Mais encore fallait-il que l'existence de ce chenal naturel, unique au monde, soit connu d'au moins un de ses collaborateurs. Un esprit critique aurait peut-être fait justement remarquer que la Guyane française n'est qu'une partie des Guyanes, de la Guyane. Mais cela n'aurait pas été plus faux qu'affirmer le caractère insulaire de l'Angleterre, ce que l'on entend pourtant si fréquemment.

 

 

 

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