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La Trogne

 


8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 10:00

 

Une nouvelle preuve de l’inexorable réchauffement de la Terre nous a été donnée. Les Français, bien préparés par la canicule du mois de juillet, tant par la chaleur ressentie que par ce qu’en ont dit les médias, ont appris avec le reste de l’humanité qu’ils avaient alors assisté, sans le savoir sur le moment, à un événement d’ampleur mondiale et historique : un nouveau record de température, moyenne mensuelle cette fois-ci. N’y aurait-il aucune raison de tempérer ces déclarations alarmistes, puisque « c’est marqué su’l’journal » ? Les plumitifs laborieux au savoir modeste et à la critique en berne, plus connus sous le nom de journalistes, ayant été quelque peu à la peine, sans doute n’est-il pas inutile de revenir de manière sérieuse sur le sujet.

 

Avant de regarder d’un œil critique comment la presse a relaté l’événement, attardons-nous en premier lieu sur les données scientifiques. Mieux vaut d’abord savoir de quoi l’on s’occupe avant d’en parler. Car à procéder comme les journalistes, on ne peut livrer qu’une information dont tout esprit bien formé ne peut savoir que faire. Ce qu’en toute rigueur on ne peut nommer « information ». À reprendre des interprétations toutes faites, on prend le risque de servir les intérêts de ceux qui les livrent.

Comment donc élabore-t-on une température moyenne globale ? Pour cela, il faut bien sûr des données issues des stations de mesure, réparties à la surface de la Terre. Vu de l’extérieur, rien de plus aisé : il suffit de recueillir les données et d’en faire une moyenne. Ce n’est hélas pas si simple.
Il faut d’abord que le réseau météorologique soit de qualité, que la mesure de la température de l’air ne soit pas entachée de biais variables dans l’espace et dans le temps, ce qui aurait pour effet de fausser grandement l’analyse. Hélas, nombre de stations sont dans un environnement ayant connu une importante évolution, ce qui n’est pas sans conséquence dans la mesure. Une part importante d’entre elles est contaminée par ce que l’on appelle l’îlot de chaleur urbain, ou plus globalement le changement d’usage des sols, jusque dans les campagnes [1]. Même l’entretien de la station peut laisser à désirer, y compris au sein des pays les plus développés. Qu’en est-il des pays les moins favorisés ?
Il est par ailleurs bien évident que le nombre de stations utilisables n’a pas été stable. En très faible nombre à la fin du XIXe siècle, on en comptait près de 6 000 dans les années 1970. Par la suite, ce fut la dégringolade, avec notamment la fin de l’empire soviétique au début des années 1990. Actuellement, environ 2000 stations sont utilisées. Une très grande partie est située aux États-Unis, qui sont certes un vaste pays, mais malgré tout une infime partie du monde. Il faut donc faire avec un réseau de stations au nombre très variable dans le temps et dans l’espace.

 

Évolution du nombre de stations météorologiques du réseau amércain GHCN,

utilisé par la NOAA et la NASA. Trait plein : ensemble des stations ;

tiretés : stations comportant des enregistrements sur les minima et maxima

 

Localisation de l'ensemble des stations du réseau GHCN en 1996 (a) et en 1900 (b)

 

Pour faire face à ces difficultés, des parades sont mises en œuvre. Pour pallier la qualité variable des données de température (changement d’instruments, déplacement de la station, évolution de l’environnement, etc.), on procède à des homogénéisations. Qui peuvent bien sûr se justifier. Mais sont toujours dans le sens de l’accentuation du réchauffement (augmentation des températures récentes, diminution des températures passées). Quant aux nombreuses régions du monde sans station, le Goddard Institute for Space Studies (GISS), qui dépend de la NASA et est l’un des principaux laboratoires travaillant à l’élaboration et au suivi de cette température moyenne globale, a la solution : il suffit d’interpoler avec les stations présentes à « proximité », jusqu’à 1 200 km ! C’est ainsi que l’on sait que la Bolivie a connu un important réchauffement, alors que le nombre de stations utilisées sur son sol est tombé après 1990 à.... zéro ! Comme si, ignorant tout de l’évolution de la température à Dijon, vous remplissiez ce vide grâce aux données de Madrid et Copenhague ! Cela ne paraît pas très sérieux et pour tout dire pas très scientifique ? Ce n’est pas ce que pensent le GIEC, les politiques, les médias...

Avec ces données mal réparties dans l’espace, il faut maintenant faire une moyenne. Chacun a sa recette propre. Le GISS divise la Terre en trois parties : la zone intertropicale et ce qui reste des hémisphères nord et sud. La moyenne de température est calculée pour chacune des parties, puis la moyenne globale est faite, avec une légère pondération (0,4 pour la zone intertropicale, la plus étendue, 0,3 pour chacune des deux autres). La Climate Research Unit (CRU), qui dépend de l’université d’East Anglia au Royaume-Uni, l’autre grand fournisseur de données sur le réchauffement global, notamment pour le GIEC, procède plus simplement : compte tenu de la disproportion du nombre de stations dans les deux hémisphères, le calcul est d’abord effectué pour chacun, puis la moyenne calculée en pondérant de manière à accorder une plus grande importance à l’hémisphère boréal (0,68 ; 0,32 pour l’hémisphère austral).

Avec un tel bricolage, en utilisant les outils de la science et en croyant probablement en faire, on obtient une température moyenne des continents. Lesquels – faut-il le rappeler ? – représentent moins de 30 % de la surface de la Terre. Si l’on veut obtenir une température moyenne dite globale, il faut des données concernant les vastes espaces occupés par les océans. C’est là que cela devient vraiment risible.

 

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