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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 10:00

 

À ne lire que les titres dans certains journaux, on aurait pu être amenés à penser que la banquise du pôle Nord n’avait jamais été aussi peu étendue que le mois dernier : « Arctique : la superficie de la banquise n’a jamais été aussi réduite », titraient Le Parisien et 20 Minutes, le 20 mars, oubliant au passage de préciser que ce minimum historique concernait le maximum d’extension, qui survient en moyenne le 12 mars. Le lendemain, le Journal économique n’était guère plus précis, mais plus évocateur : « La banquise de l’Arctique atteint son record d’étroitesse. » Un timbre poste représentant tout de même plus de vingt-six fois la superficie de la France métropolitaine.

 

Nul n’est censé ignorer que la banquise arctique a considérablement diminué de superficie ces dernières années. Elle est un marqueur moins efficace, car moins visuel, que les glaciers alpins, qui ont beaucoup reculé depuis la fin du XIXe siècle, mais comme ces derniers, elle illustre à merveille le propos de tous les sonneurs d’alerte en matière climatique : le passé fond comme peau de chagrin. Passons sur le fait que, dans les deux cas, l’évolution n’est pas due aux seules températures. Un réchauffement a bel et bien eu lieu et une illustration imprécise mais populaire en est la fonte des glaces.

 

Extension de la banquise arctique (en millions de km2)

 

Si l’on observe attentivement cette première figure, on constate bien sûr la diminution de la superficie de la banquise, lors de son minimum estival, surtout, mais aussi lors de son maximum, au mois de mars. Cependant, à y regarder de plus près, l’extension la plus faible a eu lieu en 2011 et non en 2015, comme proclamé partout. C’est qu’il faut savoir que deux jeux de données sont utilisés pour quantifier cette variable à partir des données satellitaires : sea ice extent et sea ice area [1]. C’est cette dernière qui illustre l’évolution de la banquise ci-dessus, mais la première qui a été utilisée pour faire cette annonce, par le même organisme de recherche :

 

 

Évolution du maximum d'extension de la banquise arctique (extent),

selon le National Snow & Ice Data Center (NSIDC)

 

Cela se joue à peu de choses, mais l’extent montre bien un minimum historique depuis 35 ans. Pour que le NSIDC puisse faire cette affirmation, il lui a donc fallu choisir la bonne base de données. Seule l’extent permet d’affirmer que le maximum de cette année est inférieur de 1,13 million de kilomètres carrés à la moyenne calculée sur la période 1981-2010. Tous les médias ont repris cette information et donc cette source scientifique, sans chercher plus loin. Météo-France a fait de même, illustrant son propos avec la figure suivante, issue du NSIDC :

 

 

Reprenant les données d’un organisme de recherche, il n’est pas anormal que Météo-France utilise l’une des figures les illustrant. D’autant que la courbe de 2015 (en bleu) y est très explicite, clairement sous celle représentant la moyenne (en gris). Par ailleurs, ceux qui suivent ce type d’actualité se souviendront sans doute que l’année 2012 (tiretés verts) est celle ayant enregistré la superficie estivale minimale depuis les débuts de l’ère des satellites et trembleront en voyant à quel point nous sommes déjà bien en dessous.

Pour les rassurer, la figure suivante est opportune : elle montre la même chose, mais émanant du centre norvégien Nansen. L’avantage, c’est que cette fois-ci, tous les mois de l’année s’offrent au regard, pour les sept années passées et celle en cours :

 

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